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L’art de l’entretien : Suivre, Diriger ou Guider ? (Ou comment ne pas se perdre dans les méandres de la communication)
- 14 mars 2025
- Catégorie : APQS Rehab Entretien Motivationnel
Chers professionnels de l’entretien, aujourd’hui, nous plongeons dans le délicat équilibre entre trois postures que nous adoptons souvent (parfois sans même nous en rendre compte) : Suivre, Diriger et Guider. Alors, attachez vos ceintures, on part pour un petit tour entre les lignes du dialogue avec nos patients, façon safari mental.
- Suivre : Quand le patient prend les commandes (ou presque)
Vous avez déjà eu ce moment où vous vous asseyez, écoutez attentivement, hochez la tête et… attendez. Suivre, c’est un peu comme être dans une voiture avec un GPS capricieux : “On tourne à droite ? Ah non, à gauche. Ou en fait, tout droit ?” Le patient parle, vous écoutez, vous le laissez tracer son propre itinéraire. C’est souvent là que vous découvrez des trésors cachés : ses croyances, ses doutes, ses véritables préoccupations.
Mais attention ! Trop de “Suivre” et vous risquez de finir dans un cul-de-sac émotionnel, ou pire, de faire un détour par les plaines de l’égarement. Le secret ? Ne jamais trop lâcher le volant, sinon vous vous retrouvez à Paris sans plan ni guide.
- Diriger : Le moment où vous reprenez les rênes (doucement, hein !)
Ah, diriger. C’est ce doux art de dire : “Bon, ok, on a bien exploré les recoins de votre esprit, mais si on reprenait la route principale ?” Ici, vous êtes ce copilote bienveillant qui, sans brusquer, recadre. “Oui, je comprends que votre voisin vous énerve, mais revenons à ce qui vous amène vraiment ici.”
Diriger, c’est comme mener une danse : il faut savoir quand avancer, quand reculer, et surtout, ne pas écraser les orteils de votre partenaire (ou dans ce cas-ci, ses sentiments). Un recadrage en douceur, un peu d’humour pour alléger la tension, et hop, on évite le tango dramatique pour revenir à la valse du progrès.
- Guider : Le sage, le mentor, le Yoda de l’entretien
Guider, c’est un peu le Graal de l’entretien. Ici, vous n’êtes ni un simple spectateur, ni un tyran du GPS : vous êtes un guide sherpa, celui qui sait exactement comment aider le patient à gravir sa montagne intérieure. “Tu vois ce sommet là-bas ? C’est ton changement. Et moi, je suis là pour t’y mener. Ensemble. Pas à pas.”
Il ne s’agit pas de le traîner de force, ni de le laisser camper trop longtemps au pied de la montagne. C’est une aventure en duo où vous montrez la voie, mais où il reste maître de son rythme et de ses choix. Parfois, il vous surprendra en prenant un raccourci ; parfois, il trébuchera sur une pierre. Mais vous, vous êtes là, calme, imperturbable, avec un bâton de marche (métaphorique, bien sûr).
Et donc, c’est quoi la morale ?
Comme dans un bon repas, tout est question de dosage. Suivre permet au patient de s’exprimer et d’explorer. Diriger permet de maintenir un cadre sans tomber dans l’anarchie émotionnelle. Guider, enfin, c’est cette posture d’accompagnement bienveillant, où vous êtes plus un compagnon de route qu’un simple observateur ou maître d’école.
Bref, chers collègues de l’entretien, souvenez-vous : parfois, on doit se laisser porter par le récit du patient, parfois, il faut un petit coup de volant pour éviter de sortir de la route, et d’autres fois, on est l’accompagnateur zen qui aide à franchir les obstacles avec sagesse. Tout un art, non ?
