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Blocages relationnels lors d’un entretien : Les pièges à éviter
- 14 février 2025
- Catégorie : Entretien Motivationnel
Lors d’une séance chez un psychologue, l’entretien est l’un des moments clés pour instaurer une relation de confiance entre le praticien et le patient. Cependant, il existe de nombreux blocages relationnels qui peuvent apparaître et compromettre le déroulement de l’échange. Ces blocages peuvent freiner la progression du travail thérapeutique et, dans certains cas, renforcer la résistance du patient face au changement. Alors, quels sont ces blocages et comment les éviter ?
- Le jugement implicite
L’une des premières erreurs est de laisser transparaître un jugement, même inconsciemment. Le patient vient pour se confier, et tout signe de jugement – que ce soit dans l’attitude, le regard ou les mots – peut créer une barrière. Cela peut inciter le patient à se fermer ou à ne plus se sentir en sécurité pour exprimer librement ses émotions et pensées.
Pour éviter : Adopter une posture empathique et non-jugeante. Le but est de créer un espace où le patient se sent compris, sans être évalué.
- Le silence trop pesant
Bien que le silence ait sa place en thérapie, un silence prolongé ou maladroit peut être source d’inconfort. Il peut donner l’impression que le thérapeute attend quelque chose de particulier ou que le patient ne “progresse pas assez vite”. Cela peut ajouter une pression supplémentaire.
Pour éviter : Utiliser le silence avec parcimonie, tout en s’assurant qu’il reste bienveillant et propice à la réflexion plutôt qu’à l’angoisse.
- La prise de pouvoir subtile
Certains psychologues, dans leur désir d’aider, peuvent involontairement tomber dans une dynamique de “sauveur”. Cette prise de pouvoir, où le thérapeute semble avoir les réponses et solutions, peut entraver l’autonomie du patient et freiner son implication active dans le processus thérapeutique.
Pour éviter : Se positionner comme guide plutôt que comme détenteur de la solution. Accompagner le patient à trouver ses propres réponses favorise un changement durable.
- Les conseils trop directifs
Proposer des solutions toutes faites peut-être perçu comme une intrusion dans l’espace du patient. Si un conseil est trop directif ou inadapté, il peut renforcer les résistances ou les doutes du patient face à la thérapie.
Pour éviter : Privilégier les questions ouvertes et les réflexions plutôt que des conseils bruts. Cela permet au patient de découvrir des pistes par lui-même et d’être acteur de son propre processus de guérison.
- La gestion des émotions
Certains thérapeutes peuvent se sentir mal à l’aise face aux émotions fortes de leur patient, et tenter de les minimiser ou de changer de sujet pour apaiser l’atmosphère. Cependant, cela peut envoyer le message que certaines émotions ne sont pas acceptables.
Pour éviter : Accueillir toutes les émotions sans jugement, sans les éviter. Encourager l’expression émotionnelle permet de libérer des tensions et d’approfondir le travail thérapeutique.
- L’absence de clarté dans la communication
Une communication floue ou un langage trop technique peut décourager le patient. Si ce dernier ne comprend pas bien ce que dit le thérapeute ou ne se sent pas impliqué dans les discussions, il peut décrocher et s’éloigner du processus.
Pour éviter : Utiliser un langage clair, accessible, et vérifier régulièrement la compréhension du patient. La clarté favorise une meilleure alliance thérapeutique.
Conclusion
Le cheminement thérapeutique est un processus délicat où la relation entre le thérapeute et le patient joue un rôle primordial. Pour éviter les blocages relationnels, le psychologue doit veiller à créer un espace de confiance, où le patient se sent à l’aise de s’exprimer sans crainte. En évitant ces pièges, la thérapie peut devenir un terrain fertile pour l’évolution et le changement.
Votre avis ? Avez-vous déjà vécu ces blocages ou les avez-vous observés ?
